Sommes nous tous égaux face aux challenges ?
Les recherches récentes suggèrent que, face aux défis de la vie, aux expériences générant du stress, nos caractéristiques personnelles favorisant notre capacité à les gérer positivement (que l’on nomme la résilience) seraient au moins en partie héritées. Ces caractéristiques sont par exemples celles qui nous permettent de réaliser de nouvelles tâches, d’aller à la rencontre de nouvelles personnes et également de nous accepter nous-mêmes dans nos réussites comme nos erreurs.
De plus, les facteurs externes impactent largement la résilience comme le support familial, la stabilité et la qualité de l’environnement, la sécurité du quartier, le leadership de son hiérarchique… Une personne seule créant son entreprise aura ainsi une moins bonne résistance au stress et sera moins apte à relever les défis qu’un entrepreneur au même stade de projet entouré par une famille soudée.
Même si ces facteurs personnels comme externes peuvent être difficiles à changer, il est possible de développer sa résilience, sa capacité de rebond, au travers d’une pratique sérieuse et régulière. En effet, les études neuroscientifiques ont mis en lumière que plus nous activons certaines zones cérébrales par notre comportement, plus nous développons de connexions cérébrales dans ces zones, jusqu’à parfois créer des habitudes qui viendront élargir notre zone de confort. A force de répétition, l’accès à ces zones est de plus en plus facile, les habitudes et comportements positifs sont encodés en quelque sorte.
Alors sommes nous tous égaux face aux challenges ?
La résilience est ainsi une qualité fondamentale pour faire face aux challenges et défis de la vie et la bonne nouvelle c’est qu’elle peut se développer. Les stratégies permettant de la renforcer sont ainsi : la régulation des émotions, l’évaluation positive et réaliste des situations, la santé physique, l’accueil des défis de la vie, la vie sociale, la modélisation des comportements de personnes résilientes que nous croisons dans notre vie. Les activités d’un cerveau en pleine forme que j’ai décrites il y a quelques années permettent de créer une routine quotidienne dans ce sens.
La régulation des émotions
Les émotions négatives : la colère, la peur ou la tristesse, même si elles constituent une réponse authentique à une situation altèrent notre capacité de jugement et de décision. Nommer l’émotion et réévaluer la situation à l’origine de cette émotion permet de vivre moins négativement la situation et d’en réduire l’impact. En faisant cela nous stimulons le cortex préfrontal, impliqué dans de nombreux processus d’autorégulation permettant un comportement flexible et adapté au contexte comme : la résolution de nouveaux problèmes, la modification du comportement en réponse à de nouvelles informations, la planification, la résolution de problème, le raisonnement logique… Nous désactivons ainsi la réaction au stress de peur et anxiété déclenchée par une autre zone cérébrale : l’amgydale.
L’évaluation positive des situations
L’optimisme, tout comme les émotions positives sont directement en relation avec la santé psychologique et physique. Les recherches sur le stress ont également démontrer leur impact sur la longévité. Nous parlons bien ici d’évaluation positive, pas de naïveté ou de défaut d’observation, qui au contraire conduisent généralement à s’engager dans des situations risquées…. Il s’agit ici de filtrer les informations négatives qui ne sont pas pertinentes pour analyser la situation (par exemple si face à une décision nous imagions qu’un collègue risquerait de mal le prendre et influons sur notre décision sans même avoir échanger avec le collègue pour pouvoir disposer d’éléments factuels à ce sujet..).
L’activité physique
L’activité physique, souvent mise à mal par les quotidiens surchargés des périodes de challenges, est pourtant une excellente alliée qui nous protège des effets négatifs du stress. Ainsi, les exercices « cardios » activent la croissance et la réparation des neurones abimés par des expositions prolongées au stress. L’activité physique régulière nous aide ainsi non seulement à nous protéger des effets négatifs du stress mais aussi à nous remettre d’évènements stressants.
L’accueil des défis de la vie
Une stratégie consiste également à gérer son exposition physique, émotionnelle ou cognitive au stress et à l’accroitre, graduellement, projets après projets… Face au changement, nous prenons soin de nous en faisant de petits pas en dehors de notre zone de confort et non par des révolutions. Plus la préparation consistera en une exposition progressive à la situation réelle et plus la tolérance au stress sera accrue. Ainsi lorsque j’accompagne des personnes dans la préparation de leur première prise de parole en public, elles commencent par prendre la parole face à de petits groupes lors d’ateliers puis de plus en plus grands, jusqu’à monter sur scène ! Par ailleurs, dans ces périodes de changement, d’exposition au stress, il est nécessaire de veiller aux périodes de repos et de relaxation nécessaire à la récupération de l’organisme et du cerveau.
La vie sociale
Les relations sociales agissent également sur notre capacité à gérer les challenges et le stress associé. De nombreuses études de psychologues ont mis en évidence la meilleure acceptation des traumas grâce au soutien des proches et une réduction significative du niveau de Stress Post Traumatique. En effet, le lien social produit une hormone, l’ocytocine, connue pour son effet limitant sur le cortisol, hormone du stress, réduisant l’anxiété et la peur et renforçant la sensation de sécurité, la confiance, le calme. Le soutien social consolide la confiance en soi, en l’autre et en la vie en général, nous rendant plus actif dans la résolution des problèmes. C’est pourquoi, si nous souhaitons relever les défis de la vie, il est important de s’entourer de personne positives, sur lesquelles nous pouvons compter. Si nous n’en avions pas, c’est le moment de rechercher des associations, des réseaux rassemblant des personnes dans la même situation que nous !
La modélisation des comportements des personnes résilientes
Les autres peuvent être une grande source d’inspiration pour développer de la résilience et faire face aux challenges. La modélisation étudiée par le psychologue Albert Bandura, professeur à Stanford et à l’origine de la théorie de l’apprentissage social, consiste à identifier le comportement souhaité, l’analyser et le découper en petites actions pour se fixer des règles de comportement. Ainsi j’ai récemment observé une de mes amies qui a perdu son emploi, elle a immédiatement appelé ses amis, partagé l’information, demandé que nous l’informions de toute opportunité, demandé du feedback sur son CV et trouvé en 2 semaines un poste correspondant à ses souhaits dans un secteur réputé en crise…. Plutôt que de se renfermer en situation de stress, elle a cherché immédiatement le soutien de ses proches. Un mode de fonctionnement à modéliser !
—
Vous voulez développer votre capacité à relever les défis ? Je vous accompagne…
Caroline Wurth Carlicchi – Coach Certifié – 06 95 19 95 32 (Versailles – 78 – Yvelines – France