Matthieu Ricard & Christophe André : du bonheur et de l’altruisme

Le 21 Octobre 2013 j’ai eu l’immense plaisir d’être présente à la conférence de Matthieu Ricard & Christophe André au cirque d’hiver à Paris. Et comme le thème de cette soirée était l’altruisme et le bonheur, et que ces conférences c’est du bonheur, quoi de plus naturel que de partager mes notes avec vous sur ce blog ! Découvrez Matthieu Ricard & Christophe André : du bonheur et de l’altruisme…

L’Altruisme et son lien avec le bonheur.

Dans un premier temps Christophe André nous a parlé de l’Altruisme et son lien avec le bonheur.

On aspire tous au bonheur à nous sentir heureux mais parfois nous ne nous y prenons pas bien, parfois le chemin est compliqué, parfois nous méconnaissons les moyens d’accéder au bonheur et nous méconnaissons notamment l’altruisme, qui est une source de bonheur considérable.

C’est en devenant père que Christophe André a réellement pris conscience lien profond entre bonheur et altruisme : le « vouloir de toutes ses forces le bonheur d’autrui ». Ce soir là, il nous a offert sa réflexion autour de trois points fondamentaux…

1. Réflexion sur le bonheur : Qu’est-ce que le bonheur?

Le bonheur est un état dans lequel nous sommes lorsque nous ressentons une plénitude agréable et apaisante. Un état dans lequel rien d’autre n’est nécessaire, ni la gloire, ni la richesse… Nous pouvons le ressentir lorsque nous sommes conscients du bien être que nous procure certaines situations. L’équation du bonheur est donc:

Bonheur = Bien être + Conscience

Le bien être est donc un composant du bonheur, ce n’est que quelque chose de passager qui apaise et fait du bien dans l’instant. Ce qui fait la différence entre les humains et les animaux c’est la conscience du bien être. Sans cette prise de conscience le bonheur ne vient pas, nous restons au niveau du bien être. Albert Camus déjà le disait : « Ce n’est plus d’être heureux que je souhaite maintenant, mais seulement d’être conscient. ».

2. A quel genre de bonheur peut-on aspirer ?

Au bonheur lucide : celui qui intègre la dimension douloureuse de notre existence. Si la conscience du bien être existe, la conscience que nous sommes mortels existe elle aussi. Mais comme le dit Woody Allen : « Depuis que l’homme sait qu’il est mortel, il a du mal à être totalement décontracté ». Nous ne devons en effet pas fuir cette idée mais l’accepter à lui faire une place pour apprécier notre bonheur.

Nous sommes ainsi tenus de renoncer à tout positiver, à vouloir que tout soit merveilleux sans pour autant renoncer au bonheur. La meilleure option semble être le bonheur lucide. Le bonheur qui intègre la dimension tragique de nos vies (nous allons vivre, souffrir puis mourir..). Derrière toutes formes de bonheur sont adossées des formes de malheurs qui nous permettent aussi de souligner l’importance des moments de bonheur. Il ne faut donc surtout pas dénier le tragique de nos existence. La citation de Patrick Declerck, psychanalyste nous invite à réfléchir à ce sujet :

Souviens-toi qu’il existe deux types de fous. Ceux qui ne savent pas qu’ils vont mourir et ceux qui oublient qu’ils sont en vie. »

Patrick Declerck

Protégeons nous de ces deux folies songeons à la mort sans en faire une obsession.

Le bonheur n’est pas un paravent au malheur mais bien une source de vitalité, d’énergie. Qui nous donne le courage d’aider les autres personnes en faisant ainsi le meilleur usage du bonheur. Le bonheur n’est pas le but mais le moyen de la vie… Consentir au réel, accepter que la vie est une suite de problèmes merveilleusement insolubles, d’ennuis la plupart du temps pas vraiment solutionnés permet de se sentir apaisé, heureux. Un autre aspect fondamental est que le bonheur nous ouvre au monde là où la peur nous enferment. Les émotions positives nous permettent de prendre de la hauteur contrairement aux émotions négatives qui nous amènent à nous concentrer sur les détails.

3. Quels liens entre bonheur et altruisme ?

L’homme est un animal social. Comme le disait Goethe « Pour moi, le plus grand supplice serait d’être seul au paradis. ». Le lien social est l’inducteur de bonheur le plus important. Plus on socialise, plus cela augmente notre bien-être. Or notre société matérialiste est une menace pour ce lien social. Un laboratoire de recherche en psychologie a notamment démontré le lien entre stimulation par l’argent et moindre envie d’aider autrui, nous éloignant ainsi du bonheur, tout comme les tendances narcissiques.

« Réinjecter le sens d’autrui, réinjecter l’altruisme au cœur de notre recherche de bien-être et de bonheur est une excellente idée. » Protégeons ce lien social. Cultivons la gratitude en nous rendons compte de ce que nous recevons et en reconnaissant l’existence de la personne qui nous a donné. Développons l’interdépendance De nombreuses études montrent que les actes de gentillesse et de gratitude augmentent très clairement le bonheur, que pratiquer l’altruisme rend plus heureux, mais ceci est fragile et ne dois pas rester un vœu pieux. Soyons vigilants, prenons le temps de pratiquer l’altruisme.

Nous finîmes alors ce partage par une méditation sur l’altruisme.

Je partagerai avec vous mes notes sur l’intervention de Matthieu Ricard la semaine prochaine !

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Vous voulez cultiver votre bonheur au quotidien ? Je vous accompagne…

Caroline Wurth Carlicchi – Coach Certifié – 06 95 19 95 32 (Versailles – 78 – Yvelines – France)