Pourquoi arrêter de donner des conseils

Dans la vie professionnelle, le modèle de management du chef donnant des conseils à son équipe a été mis à mal par les nouveaux besoins des générations X et Y valorisant l’autonomie et l’indépendance et en demande de plus de stimulations professionnelles. Face à ces changements, le manager passe d’une posture d’encadrement à une posture de servant leader permettant de satisfaire leurs besoins de stimulation au travail, de se réaliser et développer pleinement leur potentiel. Ils ont besoin de managers qui les accompagnent pour améliorer leur pensée et non de « donneurs de conseil ». Voici pourquoi arrêter de donner des conseils si c’est une habitude !

0008508015K-849x565

Et vous, aimez-vous que l’on vous dise quoi faire ?

Moi, non…

Ce constat, je l’ai fait en entreprise lorsque j’étais en poste de management, mais aujourd’hui, sur la base de mon expérience de coach, je l’étend également au reste de la vie. Voici pourquoi…

Un conseil part se don propre cadre de référence

Lorsque je donne un conseil en toute bienveillance, je raisonne à partir de mon cadre de référence. Existe-t-il une probabilité que mon interlocuteur partage celui-ci ? Mon cadre de référence est le résultat de mon éducation, de mes décisions précoces et de mes expériences. Ma réalité intérieure n’est pas la réalité extérieure. Ainsi la réalité intérieure de mon interlocuteur n’est pas la réalité extérieure. Il y a donc peu de chance que je puisse appréhender finement la problématique de celui-ci et encore moins de pouvoir y répondre sur la base de mon expérience, résultante de multiples facteurs qui ne sont pas partagés…

Un conseil part d’une position haute

De plus, lorsque je donne un conseil, ne suis-je pas en train de me placer dans une position de sachant, une position dans laquelle je me considère OK et considère mon interlocuteur comme non OK ? Alors que si je change ma perspective et pense que chaque personne dispose de toutes les ressources pour réussir, je me place dans une logique plus réelle et positive.

Un conseil est même parfois équivalent à une menace

Enfin, les neurosciences ont mis en évidence que lorsqu’une personne nous donne un conseil, nous l’interprétons comme une menace. Le Dr Evian Gordon, fondateur de Brain Resource Company, explique que le principe fondamental de fonctionnement du cerveau est de classer le monde qui nous entoure en « ce qui nous blesse » ou « ce qui nous aide à survivre ». Nous cherchons ainsi à réduire le danger et augmenter le plaisir. Le système limbique se charge de faire ces identifications « dangereux » ou « sûr », « ami » ou « ennemi »… Le fait de recevoir un conseil active ainsi le signal de danger, nous rendant moins disponible pour l’écouter et l’intégrer.

Comment aider dans ce cas ?

Si nous souhaitons réellement aider une personne il est ainsi plus efficace de l’accompagner vers la prise de conscience et l’identification de ses propres solutions. De plus, en aboutissant par elle-même à des solutions, la personne nourrit son estime d’elle-même et développe sa confiance en elle-même.

Le point de vue du coach

En coaching, le coach considère toujours son client comme un expert dans son domaine et particulièrement du sujet qui le préoccupe.  Seul le client est capable de trouver les réponses les plus appropriées à l’atteinte de son objectif. C’est donc la raison pour laquelle, en coaching, les questions les plus puissantes sont celles qui aident la personne à prendre conscience des limites de son cadre de référence ou de sa pensée. Le questionnement lui permet de réfléchir autrement, de façon créative et avoir des « insights » (des prises de conscience).

Alors comment faire ? Voici quelques exemples de questions qui peuvent amener l’autre à penser de façon créative :

  • Que voulez-vous atteindre sur ce sujet ?
  • Quel niveau de priorité a ce sujet dans votre vie ?
  • Quel est votre plan pour atteindre cet objectif ?
  • Comment vous sentez-vous par rapport aux ressources que vous avez déjà engagées sur le sujet?
  • Êtes-vous clair au sujet de la suite à donner ?
  • Dans le passé comment avez-vous avancé face à ce type de situation ?
  • Si vous vous imaginez dans 2 ans, vous avez totalement arrêté cette pratique négative. Qu’avez-vous fait pour cela ?
  • Comment puis-je vous aider au mieux pour résoudre ce problème ?
  • Quelle est la première petite action à mettre en place ?…

Voici le type de questions qui laisse le leadership à l’interlocuteur et l’amène à dépasser les obstacles en trouvant ses propres solutions.

Vous souhaitez faire l’expérience du coaching pour dépasser les obstacles qui vous empêchent d’atteindre vos objectifs ? Je vous accompagne…

Caroline Wurth Carlicchi – Coach Certifié – 06 95 19 95 32 (Versailles – 78 – Yvelines – France)

Vous aimerez aussi...

3 réponses

  1. Caroline dit :

    Merci Caroline pour cet article et l’éclairage sur la notion coach/conseil.

  2. Malika dit :

    Bonsoir Caroline,

    merci beaucoup pour les précieuses idées que vous partagez ici. Et sur cet article j’ai une question pour vous:  » que faire si le/la coaché/e ne sait pas quoi faire pour avancer ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.