Quels apports des Neurosciences dans la pratique du coaching ?

Ma formation au Coaching a été faite auprès de l’organisme Result Coaching Systems qui intègre les avancées des Neurosciences dans la pratique du coaching. Je souhaite aujourd’hui partager avec vous quelques apports significatifs des Neurosciences dans la pratique du coaching. Quels apports des Neurosciences dans la pratique du coaching ?

Ce que l’on cherche à faire en coaching, c’est à créer du changement et des nouvelles bonnes habitudes pérennes c’est-à-dire à créer de nouvelles connexions cérébrales. Or on se rend compte que la motivation et l’information ne suffisent pas à créer du changement. Car il est bien plus complexe que ce que l’on pense et fait appel à de nombreuses zones cérébrales et celles-ci peuvent nécessiter plus ou moins d’énergie pour fonctionner.

Les Neurosciences par leur éclairage sur les fonctionnements du cerveau permettent un changement plus efficace et moins douloureux.

Les neurosciences ont démontré que le changement est possible à tout âge

Par les récentes découvertes sur la plasticité neuronale, c’est à dire la capacité à créer de nouvelles cellules souches du cerveau et de nouvelles connexions tout au long de sa vie, les scientifiques ont ouverts la porte de l’espoir dans de nombreux domaines dont le changement personnel. Si une expérience passée a laissé une trace, créer une connexion dans notre cerveau il est donc possible de ne pas réutiliser cette connexion mais d’en créer une nouvelle. Le changement devient donc possible.

Que se passe-t-il dans notre cerveau en cas de changement ?

Le changement a une influence directe sur une zone du cerveau, en particulier sur le cortex préfrontal, qui est assimilable au “processeur”. Comme sur un ordinateur, celui-ci a une capacité limité et ne peut traiter que quelques pensées à la fois. Une fois la limite atteinte, nous ne sommes pas à l’aise, fatigués ou même parfois en colère.

En raison de cette capacité limitée et du niveau élevé de ressources nécessaires au fonctionnement du cortex préfrontal, d’autres zones du cerveau sont utilisées la plupart du temps (en fonctionnement “de croisière” qui correspond à notre zone de confort). Ces zones sont appelées les noyaux gris centraux et sont le centre des habitudes. Suivre une routine rend notre vie plus confortable.

Pourquoi les conseils des autres ne fonctionnent-ils pas toujours ?

Lorsque le changement est présenté comme le résultat de la réflexion d’autrui  et comme une action qui doit être réalisée (typiquement, le « Tiens, tu pourrais faire ça, non ?!! »), notre cerveau n’a pas été impliqué dans la réflexion, il n’a pas investi l’énergie qui permet de créer les nouvelles connections nécessaires au nouveau comportement. Ceci augmente les signaux négatifs, les alertes de notre cerveau, la peur ressentie. C’est ce que l’on appelle la résistance au changement.

Le meilleur moyen de piloter le changement est donc d’aider les personnes à aboutir à leur propres résolutions et pour cela créer des moments propices à la pensée.

L’accompagnement du coach : un apport à haute Valeur Ajoutée en cas de changement

C’est à ce niveau que le coach a un apport décisif. En posant des questions poussant l’individu à la réflexion, l’aidant à avoir des idées neuves, et ainsi accroissant l’activité du cerveau et créant de nouvelles connections cérébrales.

Une fois les idées clairement identifiées, le nouveau comportement doit être répété jusqu’à devenir une habitude qui deviendra un système stable de nouvelles connexions du cerveau.

Elles soulignent aussi l’importance de la visualisation : les cellules du cortex visuel sont plus nombreuses, plus profondes et plus riches que  celles du cortex auditif. Pour le cerveau il n’y a pas de différence significative entre visualiser un concept dans la vraie vie et visualiser par l’esprit. C’est ce qui explique le pouvoir de la visualisation dans le domaine du sport et le pouvoir des éléments visuels dans la compréhension de nouveaux concepts.

Et si nous procrastinons ?

Ou des approches révolutionnaires et déculpabilisantes sur la procrastination. Des recherches ont mis en évidence que la procrastination provient d’un état d’opposition entre deux zones du cerveau :

  • le système limbique, qui intervient dans les comportements inconscients, les automatismes, contribue à la formation de la mémoire et impacte le comportement, particulièrement par les émotions comme l’agressivité, la peur ou le plaisir,
  • et le cortex préfrontal qui, par opposition, ne fonctionne pas par automatisme mais permet, entre autre, de nombreux processus d’autorégulation, un comportement flexible et adapté au contexte comme : la  résolution de nouveaux problèmes, la modification du comportement en réponse à de nouvelles informations, l’anticipation, la planification, l’organisation, la résolution de problème, le raisonnement logique, la mémoire de travail, l’apprentissage de règles, l’attention, la motivation, l’initiative, la planification et la production de stratégies pour traiter des actions complexes…

Ainsi, pour que le cortex préfrontal entre en jeu beaucoup plus d’énergie est nécessaire. Si vous ne fournissez pas suffisamment d’énergie consciente à la résolution de la situation, le système limbique reprend le dessus…et vous remettez au lendemain en préférant réaliser des tâches déjà connues…

Les autres apports des neurosciences

Les Neurosciences ont également permis de mettre en évidence un lien entre certaines ondes émises par notre cerveau (les ondes Alpha) et notre performance. Celles- ci auraient de nombreux effets sur notre santé. Parmi ces effets, on peut citer : le renforcement cérébral, une plus grande clarté d’esprit et de concentration, une facilité à s’endormir, le ralentissement du processus de vieillissement, l’amélioration des capacités du corps à se soigner seul, la créativité, la performance sportive, la performance professionnelle….

Elles identifient également un lien étroit entre croyances personnelles et peur au travers de l’étude des réactions de l’Amygdale (zone cérébrale en charge du traitement des émotions) et donnent des informations sur les moyens de déjouer ces fonctionnements du cerveau pour reprogrammer de nouvelles croyances.

En conclusion

Une démarche de coaching s’appuyant sur des connaissances neuroscientifiques permet donc, entre autre :

  • de réduire la peur liée au changement venant du système limbique et particulièrement l’amygdale (en s’attachant à donner de la visibilité sur l’objectif, le plan, les étapes et à préciser les actions),
  • de se concentrer (en dégageant les pensées parasites qui viennent sur le chemin de notre productivité)
  • et ainsi d’être plus efficace, en normalisant les émotions, en déjouant les pièges du cerveau (c’est-à-dire deux instincts primitifs puissants : éviter la douleur et avoir du plaisir.)

Vous souhaitez faire l’expérience du coaching en bénéficiant des apports des Neurosciences ? Je vous accompagne…

Caroline Wurth Carlicchi – Coach Certifié – 06 95 19 95 32 (Versailles – France)

Vous aimerez aussi...

9 réponses

  1. Claire Teissedre dit :

    😛 Merci ,cette explication est très « éclairante » sur les raisons de nos freins au changement !

  2. zora dit :

    merci pour toutes ces informations , je suis contente que le coaching soit lié à la neuroscience .il faut vraiment savoir l’anatomie fonctionnelle du cerveau avant de procéder aux changements du comportement en coaching.

    • Caroline dit :

      Merci Zora pour ce partage. Oui grâce aux avancées des neurosciences nous comprenons mieux nos modes de fonctionnement. Intégrer ces connaissance dans le coaching permet de mobiliser l’énergie et se dépasser !

  3. pierre mongin dit :

    Merci pour cette explication limpide. Les limites des capacités de notre cerveau peuvent aussi être dépassées, à l’aide des Post-it pour aider notre mémoire à court terme à traiter les données importantes et éviter de procastiner.
    Voir Mieux s’organiser, la stratégie du Post-it et du Kanban personnel Intereditions paru en juin 🙂

  4. Endoxa Neuroscience dit :

    Les recherches neuroscientifiques des dernières décennies ont ouvert un grand débat entre science et société. Un débat qui inclut les sciences purs (biologie, chimie, physique et mathématiques), neurologues, psychiatres, psychologues, sociologues et de plus en plus les philosophes et le grand public. Ce double débat entre science et société entraîne des interrogations qui de plus en plus difficiles, tout en nourrissons des espoirs pour la prévention et le traitement des maladies.

    La science cherche à répondre aux interrogations sur les mécanismes cérébraux normaux et pathologiques qui sous-tendent la pensée, les émotions, les mémoires, les comportements moteurs et sensoriels. Dans ce domaine, les possibilités d’investigations ne font que s’accroitre : molécules chimiques, imagerie cérébrale, stimulation magnétique, implants, neuroprothèses, neuroapprentissage et neurofeedback. Plus spécifiquement, le cerveau en fonctionnement scruté par des machines (par exemple, l’imagerie par résonnance magnétique) attire le grand public vers ce débat. Un public fasciné par le pouvoir de « lire dans la pensée des autres » ou d’un langage scientifique la capacité de voir le traitement des processus mentaux in vivo lors d’une séquence d’imagerie fonctionnelle. Un public fasciné par une science qui peut répondre à ses désirs de se comprendre, d’améliorer ses performances, de maîtriser : son corps, ses craintes, ses angoisses, ses espoirs et ses émotions.

    Intéressant! Oui, fascinant! Effectivement…… mais est-ce qu’on peut attribuer un intérêt public réel à ces recherches neuroscientifiques? Que dépiste-t-on? Est-ce qu’on peut déduire les causes biologiques de nos comportements ou d’une maladie mentale? Est-ce que les recherches neuroscientifiques peuvent avoir un pouvoir prédictif dans le diagnostic et le traitement des maladies qui nous touchent? Si la réponse est oui, alors est ce que cela pose un problème éthique de stigmatisation du dépistage précoce des maladies mentales? Ou bien on dé-stigmatise les maladies mentaux et réinsère les patients dans la société? Je pose cette question tout en sachant que la dé-stigmatisation fait de plus en plus surface. Cependant, il faut aussi tenir compte qu’à l’autre bout le dépistage précoce de trouble de l’attention/hyperactivité chez l’enfant ou schizophrénie/trouble bipolaire chez l’adolescent fait couler de plus en plus de personnes vers le fond.

  5. carole dit :

    très bien votre explication: simple et efficace tout en restant professionnelle. je conseillerai volontiers à mes clients votre lien

  1. 21 novembre 2012

    […] on blog-fr.coaching-go.com Share this: Intelligence collectiveShareLinkedInFacebookTwitterPrintGoogle […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.