Comment travailler avec quelqu’un que l’on n’aime pas ?

Le collaborateur « qui vous agresse », le client « qui vous micro-manage », le fournisseur « ingérable » et le chef qui « vous donne toujours des dossiers urgents le vendredi à 17h00 ! »… Les routes du monde professionnel sont pavées de « gens que l’on aime pas », de « chefs incompétents » et de « collaborateurs à problèmes ». Cela devient critique quand nous interagissons au quotidien avec ces personnes, car la relation peut alors devenir le terrain de jeux psychologiques et pénaliser l’entreprise par de la baisse de productivité, voire de façon plus grave des fautes professionnelles et négligences. Comment travailler avec quelqu’un que l’on n’aime pas ?

Alors doit-on enfiler son costume de bisounours et aimer tout le monde ou y-t-il des alternatives ? Je vous propose quelques clés issues de l’Analyse Transactionnelle, non pas pour aimer tout le monde, mais pour développer votre efficacité et pourquoi pas, à terme, transformer positivement la relation…

Bisounours

Comment travailler avec quelqu’un que l’on n’aime pas ?

Se concentrer sur les faits !

Tout d’abord, se concentrer sur les éléments factuels permet de dépolluer sa vision de la situation. Faire une pause, prendre du recul par rapport à cette relation et revoir les faits concrets en laissant de côté la partie de nous qui « n’aime pas » permet de changer de point de vue et d’activer sa capacité de penser. Cette capacité, une fois activée, permet de faire le « diagnostic » de la situation et de pouvoir actionner les leviers de sorte à la faire évoluer de façon satisfaisante. Vous pouvez :

  • vous interroger en collectant les faits,
  • identifier factuellement ce qui vous dérange,
  • vous interroger sur l’objectif que vous souhaitez atteindre dans cette relation et
  • identifier vos options pour l’atteindre.

Un bon moyen d’activer votre prise de recul consiste également à rechercher le positif de cette personne au niveau savoir-faire comme savoir-être et à vous entrainer à détecter ce positif au quotidien.

Préciser le contrat

Le contrat en Analyse Transactionnelle est « l’accord explicite entre personnes autour d’un objectif commun ». L’Analyste Transactionnel Claude Steiner a identifié 4 clauses nécessaires dans les contrats :

  • le consentement mutuel
  • la juste rétribution
  • la contribution réciproque
  • la compétence (de toutes les parties)

Cela vaut le coup, là encore, de faire une pause et vous interroger sur chacune de ces clauses. Êtes-vous tous d’accord sur l’objectif et la méthode pour l’atteindre? La rétribution est-elle juste en considération du travail fourni ? Chacun contribue-t-il à 50/50 ? Chacun dispose-t-il des compétences pour atteindre l’objectif du contrat ? Si ce n’était pas le cas, le contrat est à remettre à plat de sorte à reprendre l’activité sur de bonnes bases.

Identifier les jeux psychologiques

Vous sentez que vous n’êtes plus vraiment vous-même lors de vos interactions avec la personne ? Vous vous sentez Victime, êtes tenté d’endosser le rôle de Sauveteur ou agissez tel un Persécuteur ? Vous êtes peut-être embarqué dans un jeu psychologique dont le coup de théâtre viendra altérer la relation et confirmer votre point de vue négatif sur cette personne, sur vous ou sur la situation.

Savoir si c’est bien avec cette personne que vous avez un problème

Enfin, vous pouvez également vous demander si cette personne ne vous rappellerait pas une figure d’autorité de votre passé (un parent, un prof, un hiérarchique…) dont l’image viendrait se projeter sur la figure de votre interlocuteur. Ce phénomène, nommé transfert, vous amènerait alors à rejouer votre passé avec, par exemple, votre prof de physique de collège lors de vos interactions avec ce collègue qui n’a strictement rien à voir.

Adopter pour un temps son point de vue

Vous pouvez aussi faire l’exercice de vous mettre à la place de l’autre car adopter son point de vue pourrait vous donner des clés de compréhension sur son comportement qui vous pose problème.

Enfin vous pouvez garder à l’esprit qu’un environnement professionnel efficace ne veut pas forcément dire que tout le monde s’aime, mais que tout le monde contribue à l’atteinte des objectifs dans le respect du contrat.

Vous souhaitez améliorer vos relations professionnelles ? Je vous accompagne…

Caroline Wurth Carlicchi – Coach Certifié – 06 95 19 95 32 (Versailles – France)

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3 réponses

  1. Edith dit :

    Bonjour Caroline

    merci pour cet article interessant et qui en dit long. c est tellement vrai et bien d actualite.

    je vous suis depuis mon burn out de cet été et la prise de conscience des enjeux au sein d une relation professionnelle , meme si elle parait anodine et classique, permet de decristalliser le stress induit par le manque de communication.

    merci de vos conseils judidicieux.

  2. abakariam dit :

    je suis un leader de shift entre le clou et le marteau.
    le vrai probleme ne se situe pas entre mon directeur direct et moi mais par contre entre les nouveaux recrus sans qualifications et moi.
    en effet, a chaque embauche les impartialites , tous ces cousins ou proches qui au debut sans base de connaissance sans selectioner au metier et continue et alors je dois endosser tout leur lacune parce que tu ne pas faire ton rapport qui sera synonyme bras de fer avec son hierarchie tres influent dans le domaine mais aussi impossible de faire tout ces taches car il devient insuportable de voir que les personnes qualifies ne sont embauches et ceux a qui la chance est tentee ne veulent pas se donne la peine d’apprendre notre metier qui reste toute fois stress

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