Pour un maximum d’impact lors d’une présentation en public

Qu’est-ce qui fait une bonne intervention orale ? De nombreux clients, me sachant investie dans le mouvement planétaire des conférences TEDx partagent leurs interrogations et leurs doutes à ce sujet avec moi .

En fait, je suis d’avis qu’il n’y a pas de recette miracle adaptable à tous. Chaque intervention est l’expression de son orateur, une personne avec un cerveau et une idée. C’est la personnalité de chacun de nous qui fera la différence, qui créera ce miracle de partage du modèle contenu dans notre cerveau avec toute l’audience. Il n’y a pas de formule secrète marchant à tous les coups. L’ingrédient secret réside plutôt dans l’originalité, l’appropriation du sujet, la passion exprimée par l’orateur. Quelle est l’idée nouvelle et unique que nous voulons partager ? Comme le dit Chris Anderson [1]

« Lorsque l’orateur donne une partie de lui-même, on assiste à la meilleure intervention ».

Chris Anderson

Il existe cependant des techniques de prise de parole et de choix rédactionnel à connaitre pour être au service de notre message. Ces techniques s’appuient notamment sur les avancées des neurosciences puisqu’elles visent essentiellement à créer de nouvelles connexions cérébrales, à générer des « insights », des révélations, des prises de conscience, dans les cerveaux de notre public. Chris Anderson dit dans la vidéo que vous trouverez ci-dessous : “Parfois, je pense qu’une intervention à TED c’est un peu comme à jouer au Tetris avec le cerveau. Toutes ces idées vous arrivent et vous essayez de les ajuster de sorte à ce qu’elles soient reçues.”

Je vous propose donc de vous livrer quelques uns des points de vigilance que Chris Anderson partage dans cette vidéo que je complète de quelques conseils issus de mon expérience personnelle de Coach.

1. Veiller au chemin que nous empruntons

Notre cerveau intègre l’information et le changement à petites doses. Il nous est impossible de digérer et comprendre un problème complexe qui nous serait transmis en un seul bloc. Nous avons besoin de partir d’un point de départ, viser un point d’arrivée, découper le problème en petits éléments que nous allons ensuite agencer de sorte à intégrer le raisonnement.

D’autre part, nous avons tous au moins une fois fait l’expérience d’un discours à tiroirs devenant sous nos yeux une énumération de sujets impossibles à relier les uns avec les autres, sauf dans le cerveau de l’intervenant. Nous, orateurs, devons donc veiller à ne pas parler de tout, à ne pas vouloir tout dire sur un sujet dans le temps imparti. Privilégions une intervention courte et centrée mais intéressante, à un roman fleuve ennuyeux. Veillons à ce que chaque étape de notre intervention soit passionnante.

Il est également nécessaire au fonctionnement optimal du cerveau de réduire l’incertitude et donner de la visibilité sur les étapes suivantes du cheminement intellectuel. Faire tout cela permet d’avoir l’accord tacite du public sur le fait d’être embarqué par l’histoire que nous partageons !

2. Susciter la curiosité

Présenter son sujet en rendant quasiment insupportable l’attente du dénouement va captiver l’audience. Pour cela les premières phrases que nous prononçons sont fondamentales. Comment présenter nos sujets de façon à stimuler la curiosité du public ? Chacun trouvera son style, de nombreuses façons de faire existent : prendre le contrepied d’une idée reçue, susciter la curiosité en partageant une expérience personnelle forte, inviter au rêve dès la première phrase (rappelons-nous « I have a dream… »)…
Puis, à la façon d’une enquête policière, dévoilons les pièces du puzzle une par une, communiquons sur les insights, les révélations, les grandes avancées que nous avons eu dans ce projet que nous présentons aujourd’hui.
En faisant cela, le public refait le puzzle avec nous et ne relâchera pas son attention tant que toutes les pièces ne sont pas en place ! Il est donc fondamental de toujours savoir à quel endroit nous voulons amener le public. Que voulons-nous qu’il se dise, qu’il retienne ou qu’il ressente à la fin de notre intervention ? Pour quoi faisons nous ça ? Travaillons nos conclusions de sorte à offrir notre idée finale au public.

3. Adopter la bonne posture

Nous suivons tous plus facilement des histoires sans jargon. En ayant recours à du langage conceptuel nous perdons l’adhésion de notre auditoire qui peut aller jusqu’au véritable rejet. Il se passe le même effet lorsque l’on en fait des tonnes pour générer de la motivation chez le public, dans le style des mauvais Motivational Speakers Américain.

Nous sommes alors dans une position de sachant, position haute, ou dans une position de manipulation, et non dans une position d’égalité, de partage d’idées qui est naturellement acceptée par chacun d’entre nous et donc, à plus forte raison, le public.

4. Illustrer notre histoire

De plus, nous pourrions être tenté de ne pas illustrer notre discours par des exemples, des analogies, des histoires qui présentent le même modèle de pensée ou d’action que celui que nous présentons.

Notre cerveau droit travaille de façon intuitive et fait appel aux analogies alors que le gauche est plus analytique et logique. Une intervention agrémentée d’exemples permet de solliciter les deux hémisphères. De plus, soyons conscients que, la plupart du temps chaque personne du public arrive avec en tête, ses projets, ses emails en retard, sa to-do-list… En s’adressant à différentes parties du cerveau nous créons du rythme, nous cassons la monotonie et prévenons l’ennui et facilitons la concentration en limitant les vagabondages du mental.

5. Montrer que nous sommes humain

Si vous avez le trac et êtes sous le coup des émotions, ne le prenez pas comme un handicap, bien au contraire c’est une force qui va déclencher l’adhésion du public. En montrant notre vulnérabilité au public, nous sommes authentiques et comme le dit Brené Brown , auteur, speaker et chercheur à l’université de Houston, “La vulnérabilité est notre mesure la plus précise du courage.”. Montrons que nous ne sommes pas des machines, mais de vraies personnes avec des émotions, et aussi sûrement le trac, mais avant tout l’envie de partager cette information que nous portons. Depuis cette posture là nous pouvons établir une connexion avec le public, avec chaque personne assise dans cette salle. Et pourquoi pas pas faire de l’humour, nous préférons tous partager une expérience avec une personne qui nous fait rire !

6. Connaitre son intervention

Enfin, il n’est pas possible d’avoir une excellente présentation orale sans au moins 3 répétitions en connaissant par cœur au moins la première et la dernière phrase, l’idéal étant de connaitre par cœur tout ce que nous souhaitons dire. Il est bon également de s’enregistrer et s’écouter, de trouver les moments dans notre intervention durant lesquels nous sommes centrés, et de partager nos idées depuis cet endroit précis de nous-même.

7. Limiter le stress et développer sa puissance

Si le jour J le stress nous dépasse, nous pouvons utiliser les techniques de visualisation positive , de méditation, pour les pratiquants, ou tout simplement se dire que nous parlons à « cette personne du troisième rang » qui pourrait être notre cousin que nous n’avons pas vu depuis 2 ans et à qui nous racontons notre histoire de ces deux dernières années.

D’autre part, Amy Cuddy, psychologue sociale américaine, nous dit « Votre langage corporel forge qui vous êtes. » et nous invite à prendre les « poses du pouvoir » permettant de développer notre puissance. Ce qu’elle présente dans ce

Vous voulez avoir de l’impact lors de vos prises de parole en public ? Je vous accompagne…

Caroline Wurth Carlicchi – Coach Certifié – 06 95 19 95 32 (Versailles – 78 – Yvelines – France)

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5 réponses

  1. Merci Caroline, très interessant. Et merci pour les vidéos, riches et passionnantes.

  2. Bonjour et merci Madame pour vos conseils.

    J’aurais à les appliquer devant mes pairs, élèves ingénieurs, lors d’une formation sur le marketing personnel que je leur propose. J’espère que je vais les convaincre grâce à vous !

  3. Diebolt dit :

    Comme d’habitude le ton est juste. Merci pour ces guides.

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