Se mettre à la place de l’autre, d’accord, mais comment ?

Nous vivons les expériences de notre vie à partir de notre point de vue, de notre « carte du monde » qui n’est finalement qu’une perception de la situation. Se mettre à la place de l’autre, d’accord, mais comment ?

Souvent nous recevons les conseils « Mets toi a sa place », « Considère son point de vue » … D’ accord, c’est un bon conseil… Mais comment ? Comment passer au-delà de mes propres filtres, ma « carte du monde » ? Et comment voir les situations aux travers des yeux de mon interlocuteur afin de mieux comprendre ses pensées et ses actes ? Bref, Comment je change les angles de prise de vue avec ma caméra mentale ?

La PNL (Programmation Neuro Linguistique) a établi, avec les travaux de John Grinder et Judith Delozier, une technique appelée « positions perceptuelles » qui permet d’adopter d’autres points de vue que le sien d’une façon enrichissante et organisée.

Les différents points de vue

La capacité de voir les choses du point de vue de l’autre, mais aussi de les sentir, de les entendre… est une compétence clé dans la compréhension d’autrui et un processus important de la communication. Le plus nous disposons de perspectives sur une situation, le plus nous avons de choix et de compréhension. C’est une compétence de leadership fondamentale.

D’autre part, les présupposés de la PNL nous rappellent que tout comportement est généré par une intention positive. Comprendre cette intention positive est particulièrement intéressant dans la résolution de conflits et les positions perceptuelles sont pour cela un outil puissant.

Les positions perceptuelles

Il y a trois positions primaires.

La première : soi-même.

Dans cette position, nous nous connectons à nos valeurs, à ce qui est important pour nous. Pour avoir cette connexion, nous devons être capables de voir, entendre et sentir la situation depuis notre propre point de vue et en faire l’expérience depuis notre propre « carte du monde ».

La seconde : l’autre.

Il s’agit dans cette position de faire l’expérience de voir, entendre, sentir, penser, croire en étant dans la position de l’autre.

Dans cette position, nous sommes capables de faire l’expérience de la situation comme si nous étions l’autre. Nous pouvons faire l’expérience de voir, entendre, sentir la situation telle qu’elle lui apparait et ainsi de percevoir sa « carte du monde ».

La troisième : l’observateur.

Dans cette position, nous prenons du recul et faisons l’expérience d’une situation en tant qu’observateur non impliqué. Nous sommes dissociés de la situation, de la première et de la seconde position.
Nous avons alors la possibilité de collecter de l’information, de remarquer les interactions et leur dynamique, d’analyser, de voir avec le recul ce qui se passe, les interactions entre les systèmes.

Une 4eme position existe : le nous.

Cette quatrième position est moins couramment utilisée. C’est la position du nous. Elle est la synthèse des trois premières et se caractérise par le fait de ressentir la situation en prenant en compte l’intérêt du système. Elle émerge de la conscience des facteurs communs qui relient et connectent les membres d’un groupe.

Depuis cette position nous pouvons identifier l’origine, les effets et les interactions des autres positons et ainsi identifier des modes de fonctionnements qui sont les fondements des individualités et relations.

Un équilibre à développer

Les positions perceptuelles sont des postures de vie, des points de vue. Une position particulière surdéveloppée est un frein à l’équilibre des relations.

Un excès de la première position conduit à un manque de prise en compte et de compréhension des idées et émotions d’autrui. Un excès de la seconde position conduit à une perte d’estime de soi. Et un excès de la troisième peut donner une image de détachement et de froideur.

Une situation d’équilibre permet l’assertivité, l’expression de ses besoins dans le respect de l’autre.

Objectifs

Nous pouvons utiliser les positions perceptuelles dans toutes les situations de communication avec soi-même comme avec autrui. De plus, elles peuvent être utilisées en face à face mais aussi en différé, en se « rejouant la scène », pour préparer une intervention, par exemple.

La première est la position de communication avec soi-même. Elle permet de faire le point sur ce que l’on veut vraiment faire et être, sur ce qui nous motive, sur nos valeurs…

La seconde position permet de comprendre le comportement d’une autre personne en se concentrant sur comment elle pense, ce qu’elle ressent… En faisant l’exercice nous avons  le double bénéfice d’avoir perçu la situation de la même façon que notre interlocuteur et donc d’avoir une meilleure compréhension de cette même situation, mais aussi celui de leur procurer une réassurance qui améliore la relation.

La troisième position est intéressante lorsque l’on souhaite considérer une situation avec recul, sans être engagé dans les émotions.

Pratique

La première étape consiste à identifier dans l’espace les positions qui seront étudiées (créer un « ancrage » dans l’espace). Ce peuvent être, par exemple, deux chaises éloignées l’une de l’autre d’environ deux mètres et se faisant face. Puis identifiez clairement et fortement qui est sur chaque chaise.

Une fois que la position est établie, changez d’état, pensez à tout autre chose (par exemple, récitez votre numéro de téléphone à l’envers…), puis rentrez dans la position 1 et faites-en l’expérience complétement et exclusivement.

Que voyez-vous ? Que ressentez-vous ? Qu’entendez-vous ? Quelle partie de votre système de croyance est engagée ? Quels sont vos filtres ?

Vous avez complétement intégré cette position, changez d’état, pensez à tout autre chose (par exemple, regardez par la fenêtre et remarquez ce qu’il se passe dehors…) et faites de même avec la position 2 en vous « mettant dans la peau » de l’autre (vous pouvez même adopter la posture, les gestes, les tonalités de voix de cette personne).

Que voyez-vous ? Que ressentez-vous ? Qu’entendez-vous ?

Vous avez complétement intégré cette position, changez d’état, pensez à tout autre chose (par exemple, citez votre adresse de résidence en 2009…) et faites de même avec la position 3 en observant la scène de l’extérieur, de façon neutre.

Que voyez-vous ? Que ressentez-vous ? Qu’entendez-vous ? Comment ces deux personnes maintiennent-elles un système en étant comme elles sont et agissant comme elles agissent ? Quelle est l’intention positive de chacune ?

Revenez à votre propre position et prenez à bras le corps cet enseignement. Prenez en possession.

Comment vous sentez-vous ? Qu’avez-vous appris sur vous-même et sur l’autre personne ? Quelle suite allez-vous donner à l’expérience ?

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Vous souhaitez développer votre leadership et votre assertivité ? Je vous accompagne…
Caroline Wurth Carlicchi – Coach Certifié – 06 95 19 95 32 (Versailles – France)

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6 réponses

  1. djebari abdelkarim dit :

    😛

  2. Yves Woldson dit :

    🙂 j’adooooooooooore

  3. Yann Daguzan dit :

    bonjour Caroline
    Votre explication est claire et très interessante, dans la pratique je visualise mais n’entend ni ne ressent rien à moins de connaitre cette personne depuis un certain temps.. a moins de rejouer la scène lorsqu’elle est déjà tournée, ce qui n’aide ni au présent qui est déjà passé 🙂 et n’apporte rien au futur car chaque personne réagit différement… je n’ai pas du tout comprendre… bien à vous

    • Caroline dit :

      Bonjour Yann,
      Merci de votre feedback et partage !
      Lorsque vous prenez la place de l’autre parvenez vous à accéder à un point de vue différent du votre ou votre pensée est-elle vide ?
      A vous lire !
      Caroline

  4. bonjour ,je croi pour utiliser n’importe quelle technique de pnl il faut dabord avoir les conditions préalables pour le faire ,le cerveau est la structure la plus complexe de l’univers

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