Minimiser le choc culturel pour profiter de votre expatriation !

L’expatriation c’est souvent un job à responsabilités avec un bon salaire, un logement attractif, une fiscalité avantageuse,… Mais c’est surtout une extraordinaire aventure humaine pour l’expatrié et, le cas échéant, sa famille qui l’accompagne. Je vous propose aujourd’hui de minimiser le choc culturel pour profiter de votre expatriation !

De nombreux sites internet et blogs mettent en garde les candidats à l’expatriation sur la difficulté de gérer l’écart culturel, le déménagement, la langue locale, les formalités administratives, la fiscalité, l’accessibilité aux soins, l’éducation des enfants,…

Oui, l’expatriation est un sacré challenge ! Mais c’est un challenge qui bien préparé, devient une opportunité extraordinaire de développement personnel.

Je vais dans ce post, en tant qu’ex- expat’ et coach, vous faire partager mon expérience et mes conseils pour un bon départ dans l’expatriation.

Minimiser le choc culturel pour profiter de votre expatriation !

Savoir qu’il y a des phases dans l’expatriation.

L’anthropologue Kalvero Oberga établi dans les années 60 que l’adaptation culturelle suit 4 étapes :

1.   La lune de miel dure de quelques jours a quelques semaines (le moral est au top)

L’expatrié prend son poste et est super motivé par la découverte du nouvel environnement. Il perçoit les différences culturelles comme des curiosités intéressantes. Il est occupé à chercher un logement, une école, à s’équiper, s’inscrire au sport… Il fréquente des hôtels et restaurants de luxe. L’expérience est fortement stimulante et l’expatrié ressent du bien être voire de la joie.

2.   Le choc culturel (le moral est au plus bas)

L’expatrié réalise la différence culturelle et tout ce qui était curieux ou amusant jusqu’à présent devient agaçant, irritant… Le choc est déclenché par le stress lié à la perte des repères et des symboles inconscients de l’interaction sociale (acquis depuis notre enfance dans notre environnement culturel).

Il affecte tous les expatriés mais se manifeste à des degrés divers dépendant de la personne en elle-même, du pays d’expatriation et de ses caractéristiques culturelles.

3.   Le redressement (le moral remonte)

Dans la phase de redressement les individus commencent à gérer leurs émotions et avoir une attitude positive envers les locaux  et l’environnement du pays d’accueil. Apprendre la langue locale est un avantage certain dans la compréhension de la culture locale.

4.   L’ajustement (le moral se maintient à un niveau normal)

La phase finale du modèle d’adaptation est l’ajustement. Il se fait entre le 4eme et le 6eme mois d’expatriation.

À ce stade il n’y a plus de choc culturel et les expatriés se sont adaptés à leur nouveau mode de vie. Si adaptés, qu’une fois de retour dans leur pays d’origine, leur pays d’expatriation leur manquera !

Après le premier mois de « lune de miel », j’ai vécu 1 mois de choc culturel durant lequel j’étais dans la méconnaissance de mes possibilités de faire les choses différemment avec moins d’effort et de stress. Un jour j’ai décidé de baisser ma garde, d’arrêter de résister à mon nouvel environnement culturel et d’évoluer de façon flexible en gardant en tète mes objectifs. A partir de ce jour j’ai vécu une vie équilibrée et sans a coups.

Reconnaitre que l’écart culturel a un impact

Incompréhension totale, repères de communications ou culturels différents, religions et coutumes différentes, discrimination (raciale ou sexuelle), habitudes de travail, de vacances, loisirs… L’écart culturel est une cause de stress et fatigue importante notamment durant la phase de choc culturel décrite précédemment.

La culture d’une société est basée sur des millénaires d’évolutions. Elle guide les pensées et influencent la perception des situations, le mode de travail, la gestion des priorités, la façon de vivre, la façon de penser, la façon de parler… Votre façon de vivre est ainsi largement influencée par votre culture.

Ce que vous pensez être la meilleure solution n’est peut-être pas adapté dans votre pays d’expatriation.

Restez tolérants, enthousiastes et flexibles et analysez les situations avec un œil neuf, en laissant de côté  votre cadre de référence, c’est ce que l’on nomme l’intelligence culturelle.

La flexibilité intellectuelle que vous développez est très probablement un des plus grands bénéfices personnels de l’expatriation.

En acceptant que chaque jour allait m’apporter de nouvelles surprises et que chaque surprise est aussi une opportunité de tenter autre chose, en acceptant que je ne pourrais pas tout comprendre, en abordant mes relations avec les autres avec bienveillance et compréhension, j’ai vécu une expatriation enrichissante et plutôt sereine !

Construire son cercle d’amis

L’expatriation est une belle opportunité de rencontrer de nouveaux amis.

Rappelez-vous que la vie d’expat c’est aussi la vie tout court. On peut donc rencontrer de nouveaux amis dans la vie privée, professionnelle, dans ses formations, au sport, dans une ONG…

Si vous souhaitez rencontrer des locaux et que vous avez développé la flexibilité abordée ci-dessus, n’en faites surtout pas un objectif de plus sur votre « To Do List », les rencontres se feront naturellement.

Si vous souhaitez rencontrer d’autres expatriés, de nombreuses communautés existent et elles communiquent fréquemment sur les médias sociaux…

En me formant et en travaillant bénévolement pour des ONGs, j’ai rencontré de nombreux locaux qui restent des amis. En participant aux activités de ma communauté en accord avec ma vision de l’expatriation, j’ai développé mon réseau social positivement.

Veiller à l’activité du conjoint

Quelle belle opportunité pour vous, si vous êtes conjoint d’expatrié, de faire ce que vous souhaitez et ainsi éviter les pièges liés à l’inactivité (isolement, dévalorisation, dépression…).

Prenez le temps de construire votre vision de votre expatriation. Déclinez cette vision en objectifs et passez à l’action.

Lors de mon expérience en tant que conjoint d’expat’ en Inde, ma vision comprenait le fait de devenir coach. Je me suis alors fixé comme objectif d’avoir un diplôme de  coach professionnel reconnu par l’ICF et de compléter cette formation par l’AT et la PNL. Puis je suis passée á l’action en m’inscrivant dans ces cursus et suivant les formations. Puis j’ai démarré mon activité professionnelle dans ce domaine.

En faisant cela, j’ai ainsi rencontré de nombreuses personnes locales qui sont devenues naturellement des amis.

Profiter des côtés positifs de la vie communautaire

L’expatriation vous offre une nouvelle casquette de « membre de la communauté francophone locale ». Là aussi décryptez les codes, les attitudes et apportez votre touche personnelle à la communauté.

Partagez votre expérience de l’expatriation de façon positive sans tomber dans l’éternel discours sur « les fuites d’eau dans la maison » ou « le fournisseur qui vous pose lapins sur lapins »… Rappelez-vous que la façon dont vous abordez les sujets impacte votre état d’esprit, votre moral.

En ne cherchant pas à jouer un rôle dans la communauté d’expat’ et en me tenant à l’écart des jeux psychologiques et cancanages, j’ai lié des amitiés sincères avec certains autres expatriés. J’ai de plus eu un apport en tant que coach au sein de ma communauté.

En résumé, un bon départ dans l’expatriation se prend avec :

  • de l’envie, de la flexibilité intellectuelle, de la tolérance et de l’enthousiasme,
  • un expat’ et un conjoint d’expat’ clairs sur leur vision de l’expatriation et leurs objectifs,
  • la connaissance des phases de l’intégration (lune de miel, choc culturel, redressement, ajustement).

Le support d’un coach en préparation à l’expatriation ou durant les premiers mois de celle-ci est un atout. Il vous permet de clarifier votre vision et passer à l’action mais aussi de développer votre flexibilité intellectuelle et votre motivation.

J’ai également publié cet article sur l’Express : « Mes conseils pour un bon départ dans l’expatriation », découvrez-le !

Vous voulez prendre le bon départ dans votre expatriation ? Je vous accompagne…
Caroline Wurth Carlicchi – Coach Certifié – 06 95 19 95 32 (Versailles – France)

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2 réponses

  1. djebari abdelkarim dit :

    oui, on peut comparaître ce cycle à un cycle de deuil , plus au moins différent sur le plan des objectifs , le premier défini et l’autre peut être non défini) Merci

  2. Phase 3: « Apprendre la langue locale est un avantage certain dans la compréhension de la culture locale. »
    J’approuve totalement 😉

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